Saint-Laurent-des-Autels. Gwenaël Bricard enfin paré d’or

Actualités. Le viticulteur de Saint-Laurent-des-Autels a décroché ses deux premières médailles d’or au concours général agricole, à l’occasion du Salon de l’agriculture. Une récompense qui est le fruit d’un travail au long cours.

« Un macaron sur une bouteille, c’est un gage de qualité ! Ça fait plaisir de voir son travail reconnu. » Gwenaël Bricard n’est pas peu fier : pour la première fois, il a été paré d’or cette année au Salon de l’agriculture. Et plutôt deux fois qu’une ! Le viticulteur de Saint-Laurent-des-Autels, qui avait plusieurs fois décroché l’argent ou le bronze, a cette fois-ci été honoré de la plus haute distinction grâce à son Chardonnay IGP du Val-de-Loire et son rosé d’Anjou. Une médaille de bronze complète la moisson avec son Gamay rosé IGP du Val-de-Loire.

Le viticulteur et son épouse Séverine le reconnaissent volontiers, participer à un concours « a toujours une part d’aléatoire ». Si le Gamay rosé avait déjà été récompensé à deux reprises, « le Chardonnay n’était même pas sorti au Liger », sourit Séverine. « Mais le concours général agricole est très particulier, car un technicien de la Chambre d’agriculture vient directement à l’exploitation pour prélever les échantillons, précise Gwenaël Bricard. C’est le seul où ça se passe comme ça. Il n’y a pas plus renommé ! »

« Vendanger à la fraîcheur »

Le viticulteur a repris l’exploitation familiale en 2003 à La Patelière, avec seulement 8 hectares de vignes. Il en possède désormais 18 ha, répartis sur les communes de Liré et Saint-Laurent-des-Autels. Il produit, les bonnes années, 25 000 bouteilles dans 14 appellations différentes, commercialisées en grande partie en vente directe.

« Il n’y a pas de recette miracle pour faire du bon vin, ajoute-t-il. Il faut trouver un compromis entre la maturité et l’ensoleillement, s’adapter sans cesse à la météo et vendanger le plus possible à la fraîcheur. Après commence le travail de vinification, qui nécessite de surveiller quotidiennement la fermentation et la température. Depuis mes débuts, j’ai investi en trois fois sur un bâtiment climatisé qui a aujourd’hui un caractère un peu plus industriel. Depuis 2015, j’ai des cuves souterraines et un nouveau chai de vinification. Grâce à ces aménagements, la qualité du vin ne cesse de s’améliorer. »